Nous voici enfin arrivés à la fin de notre première étape, notre brave Yakayalé flotte maintenant dans de l’eau salée. Finalement nous avons abandonné notre projet de descendre jusqu’à Port la Nouvelle car nous n’étions pas surs de pouvoir passer sous tous les ponts. Nous nous sommes donc arrêtés pour une durée indéterminée à Frontignan, à côté de Sète, afin de remettre le mat à sa place, de faire enfin la peinture du pont et terminer tous les (nombreux) petits travaux en cours. Les enfants en ont profité pour prendre quelques jours de vacances du côté de Perpignan et nous pouvons donc travailler tranquilles.
Mais reprenons notre récit où nous l’avions laissé, c'est-à-dire sur le Rhône, à Valence. Le port étant un peu éloigné du centre, seule Lydie d’un coup de vélo a pu faire une petite visite de la ville. Et bien entendu, tout comme notre précédent passage en avril, la smala Deville nous a fait l’honneur de repasser nous voir.


Ouragan dans la cabine...
L’itinéraire maintenant nous est familier puisque nous l’avons déjà fait dans l’autre sens, il fait juste un petit peu plus chaud que lors de notre précédent passage… (Voir mars 2008) Cruas nous accueille à nouveau, mais cette fois-ci nous prenons le temps de visiter le vieux village. De petites ruelles au milieu de vieilles maisons en pierre (en cours de réhabilitation) permettent d’accéder au château qui surplombe la ville. Seule la cimenterie Lafarge et la centrale nucléaire toute proche gâchent un peu le paysage. Et aussi la pluie… à croire que c’est fréquent là-bas, nous avons l’habitude d’y être bloqués ! Puis même arrêt à St Etienne des Sorts, pour se mettre à couple de la péniche Philoména et partager encore quelques bons moments avec Dominique et sa famille, sans oublier de faire également un tour au Cellier des Mariniers pour reprendre une cargaison de Côtes du Rhône…
La vieille église abbatiale de Cruas
Belle vue en grimpant vers le château...


St Etienne des Sorts, ci-dessous la péniche Philoména
Viennent ensuite toute une série de magnifiques villes où nous nous attardons quelques jours pour visiter. Tout d’abord, Avignon, avec son port situé tout à côté du célèbre pont St Bénezet (le fameux, celui de la chanson). Ce pont a été construit au XIIème siècle, mais les nombreuses crues du Rhône ont eu raison de 20 sur ses 24 arches initiales. Mais ce n’est pas la seule chose à voir dans cette superbe ville. Le plus impressionnant est sans doute le Palais des Papes, le plus grand palais gothique d’Europe, résidence des souverains pontifes durant tout le XIVème siècle. La visite est assez longue mais intéressante pour tout apprendre sur la vie du pape et de sa curée durant toute cette époque. Maintenant, plus de pape mais le palais abrite la Bouteillerie du Palais, où vous pouvez déguster un bon verre de Côtes du Rhône pour la modique somme de 5 €…
L'arrivée sur Avignon... superbe !!!
La visite du Palais des Papes




Notre Dame des Doms

En face du Palais, le théatre
Avignon, ville des Arts
Le Pont St Bénezet... celui ou on danse...


Après Avignon, c’est Arles que Hugo attendait depuis un moment pour visiter encore quelques vestiges gallo-romains… et là il a été servi… un amphithéâtre de
136m de long et 107 de large, construit en l’an 90 pour les combats de gladiateurs, et à l’époque, 20 000 personnes pouvaient y entrer…Au Moyen-âge, les arènes avaient été transformées en forteresse (d’où la présence de plusieurs tours) et une ville avait été construite à l’intérieur… Aujourd’hui on peut y assister à des concerts et, encore une fois, Lydie a pu se remémorer de bons souvenirs !!! A quelques pas de là, le théâtre antique, lui aussi de la fin du Ier siècle. Ici c’est Hugo qui a testé l’excellente acoustique du lieu, en chantant sur la scène. L’effet d’écho était incroyable ! Enfin dernier lieu intéressant, les thermes de Constantin, construits probablement au IVème siècle, et constitués de 3 parties distinctes : le caldarium (la zone chaude), le tepidarium (la zone tiède) et le frigidarium (piscine d’eau froide). Un édifice indispensable au confort de vie de la population gallo-romaine de l’époque… Aujourd’hui, c’est un chat abandonné qui y a élu domicile et qu’une dame vient nourrir tous les jours.

Autour des Arènes...
Visite de l'amphithéatre 


Le théâtre antique
Les thermes de Constantin
Et le gardien des lieux...
Autre ville chargée d’histoire que nous avons bien appréciée sur le Canal du Rhône à Sète : Aigues Mortes, ceinturée de1634 m de remparts et 20 tours. La ville a été fondée en 1240 par Louis IX, plus connu sous le nom de St Louis, afin d’en faire un port de commerce avec l’Italie et l’Orient. C’est aussi de là qu’il est parti en croisade. St Louis est donc omniprésent ici, sa statue trône sur la place centrale, et on trouve même ses reliques (un doigt, parait-il…) dans la vieille église de la ville… Du haut des remparts, la vue est superbe sur la ville et la Camargue alentour, les Salins du Midi, et même la curieuse architecture de la grande motte visible au loin. Et coup de chance, le week-end où nous étions là-bas avait lieu une manifestation taurine, nous avons donc pu assister à la traversée de la ville des taureaux entourés des gardians, et le soir aux courses de vachettes dans les arènes… J’avoue avoir eu un peu pitié de ces pauvres bêtes plutôt apeurées qu’autre chose face à tous ces énergumènes qui se mettaient face à elles pour les exciter… Mais bon, il fallait voir ça au moins une fois dans sa vie…Et comme nous nous rapprochons petit à petit de Perpignan, nous avons reçu la visite du petit frère de Julien et de sa maman.
Arrivée sur Aigues Mortes
Le port, bien situé...
Réunion de famille...
Il ne vaut mieux pas rester devant...
La course des vachettes aux arènes
Saint Louis après une soirée de fiesta...
Superbe vue depuis les remparts

Après toutes ces villes, nous avons continué notre chemin sur le canal de Rhône à Sète, avec les superbes paysages de Camargue , ses taureaux et ses chevaux, et ensuite entre mer et étangs peuplés de flamants roses, nous arrêtant souvent en pleine nature… Seul le soleil nous a manqué les derniers jours, nous avons même du attendre que le vent se calme avant de ressortir brièvement en mer pour rejoindre le port maritime de Frontignan. Ce n’était pas le moment de perdre le mat alors que nous sommes à deux doigts de le refixer !!! En tout cas, notre périple fluvial s’est enfin achevé, nous y avons beaucoup appris surtout sur la maniabilité du bateau. C'était un peu long, mais nous avons la satisfaction d'avoir visité la France d'une autre manière. Prochain rendez-vous en mer.




Le cowboy se fond bien dans le paysage...
La Maguelone
Arrêt à la Maguelone, le mauvais temps s'approche...
Juste pour terminer, un dernier petit cliché de l’écluse de Bollène, la plus grande de France (26m de dénivelé)... impressionnant !!!
3 commentaires:
Hello, que de chouettes photos qui nous permettent notamment de voir des lieux déjà connus mais du point de vue maritime.
La grande aventure commence donc maintenant, nous vous la souhaitons grandiose.
Delphine & JM
Rassurez-vous, EL Gringo s'est bien amariné; il sait ce qu'est un bout, il est juste un peu intimidé par Marguerite.
Giovanni
Bonjour je ne sais pas si je fais fausse route mais je voulais savoir si s'était la péniche qui appartenait à Mr Wavrin Jean-Baptiste? (Je suis sa petite fille)
Cordialement
L.Bélo
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