lundi 20 juillet 2009

Petit tour du Maroc... 2ème partie


Voici donc la suite de nos aventures marocaines, toujours sans notre Yakayalé resté amarré à Ceuta. .. Lors de notre passage à Marrakech, nous avions fait la connaissance de Hussein qui nous avait proposé une petite escapade de 4 jours dans de magnifiques paysages, jusqu’aux portes du désert. Réflexion faite, on s’est dit qu’il était dommage de ne visiter que les grandes villes, et que c’était peut-être une occasion de voir le désert qui ne se reproduirait pas de sitôt. A notre retour d’Essaouira , nous avons donc retrouvé Hussein, ainsi qu’un autre couple canadien , Greg et Lisa (d’ailleurs très sympathiques), avec qui nous avons voyagé. Tout d’abord une superbe route au départ de Marrakech qui s’élève petite à petit dans les montagnes de l’Atlas, jusqu’à atteindre le point le plus élevé du Maroc, le col de Tichka (2260m). Evidemment, de superbes vues plongeantes sur les vallées et de petits villages berbères accrochés aux flancs de la montagne. L’hiver, il parait que tout ça est enneigé, et la route est souvent coupée, et en tout cas très dangereuse.




Bus à 2 étages...pour vaches

(il existe le même à 3 étages pour les moutons!)

Col de Tichka

De l’autre côté de l’Atlas, changement de décor ; alors que le côté de Marrakech était bien verdoyant,, la végétation ici se fait de plus en plus rare, et la terre de plus en plus sèche. Notre première étape se fait à Aït Ben Haddou, quelques kilomètres avant Ouazazate où Hussein nous a dégotté un riad (hôtel) bien sympa (voir photo). L’endroit est célèbre pour son Ksar (village fortifié) construit à flanc de colline, qui est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Certaines scènes de Lawrence d’Arabie et Jesus de Nazareth ont été tournées ici. D’ailleurs, la région est très prisée par le cinéma puisqu’à Ouarzazate on peut trouver plusieurs studios de cinéma (Alain Chabat y est venu tourner son Asterix)





Riad Maktoub - Aït Ben Haddou


Ksar d'Aït Ben Haddou








Photo avec un iguane...contre quelques dirhams...


Kasbah de Taourirt - Ouarzazate



Un des studios cinéma de Ouarzazate

Le lendemain, on continue encore plus à l’est, à la découverte de cette région aux mille kasbahs… il y en a partout, certaines très anciennes, construite en pisé (mélange de terre argileuse, de paille et de cailloux), d’autres plus modernes mais en conservant toujours le même style. Aux environs de Skoura, on traverse une belle palmeraie avec un petit village construit autour d’un point d’eau, et bien sûr toujours de nombreuses kasbah, la plus belle étant celle de’Almerhidil (quelques scènes de Lawrence d’Arabie y ont également été tournées). On suit la rivière Dadès dont la vallée est appelée « vallée des roses » en raison des nombreux lauriers roses qui la bordent, et avec lesquels on fabrique de l’eau de rose.


Palmeraie - oasis de Skoura








La plus ancienne des kasbahs




Kasbah d'Almerhidil



Plus loin, la vallée du Dadès se transforme en gorges de plus en plus encaissées, avec des rochers parfois de formes bizarroïdes. La route d’abord en surplomb vient ensuite rejoindre le lit de la rivière, et on y trouve de petits sentiers pour faire des balades en âne (que nous n’avons pas fait). Pour finir on débouche sur une autre vallée plus verdoyante, où devant toutes les maisons on expose la récolte de blé en train de sécher

















Séchage du blé



Au troisième jour, le paysage devient de plus en plus aride, pour devenir à la fin quasi désertique. On aperçoit des dromadaires et quelques campements nomades sur le bord de la route. Puis entre Erfoud et Rissani, on commence à apercevoir des dunes à perte de vue, c’est en fait l’erg Cherbi, premier véritable erg saharien (13km de long sur 5m de large, la plus haute dune culminant à 150m), à quelque kilomètre de la frontière algérienne, et qui donne déjà un bon aperçu de ce que peut être tout le sud du pays.








Nous n'avons pas retrouvé le propriétaire...


Encore un qui a abandonné...


On arrive...


Une bonne tempête de sable...


Alors évidemment, à la vue du désert, on ne résiste pas à la tradition de tout bon touriste arrivé jusque là… la balade en dromadaire, la nuit en bivouac après avoir dégusté un délicieux tajine, le réveil au petit matin pour voir le lever du soleil, et le thé à la menthe au petit déjeuner… classique, peut-être pas aussi authentique que si nous l’avions passé en compagnie de vrais nomades, mais tellement, tellement beau et exotique… surtout le ciel étoilé, le changement de couleur des dunes avec le lever du soleil, et les traces que chacun laisse dans le sable et qu’on s’amuse à reconnaître (dromadaire, renard, lézard, salamandre, rat, scarabée, etc…)

La caravane se prépare...


Un puits













Vous l'avez reconnu ? Le Petit Prince !


Notre bivouac


Et ça, je vous laisse deviner...


L'inévitable thé à la menthe



Le soleil se lève au dessus des dunes


Balade matinale





Rencontre avec un autochtone...













La caravane se remet en route...






Avec cette chaleur, un petit plongeon...

Le quatrième jour fut le plus terrible et le plus épuisant… de la route, de la route, de la route… tout le chemin en marche arrière pour rejoindre Marrakech. La pauvre Lisa déjà un peu malade avec la nourriture marocaine a beaucoup souffert. Mais une bonne nuit de repos à l’hôtel et ça va mieux. Notre bus en direction de Fes ne part qu’à 23h le lendemain, ça nous laisse donc une journée de libre pour retrouver nos amis Tariq et Taoufiq rencontrés la semaine précédente, ainsi que tous leurs amis avec qui ils travaillent (et logent) dans un hotel en construction… C’est donc sur leur chantier qu’ils nous invitent pour partager le tajine et le thé à la menthe, tout ça préparé par Ahmed le chef-cuistot… et bien sur on se régale !!! On ne les remerciera jamais assez pour tous ces instants, et on retient leur invitation à venir plus tard dans leur village… sûr qu’on sera reçus comme des rois !!!


Richard, Tariq, Hugo, Ahmed le chef-cuistot et Taoufiq

Enfin, après un voyage en bus de nuit également long et fatigant, nous arrivons enfin à Fes, ville millénaire et une des 4 villes impériales du Maroc. On trouve de nombreux artisans au cœur de sa médina, la plus vaste du Maroc (300ha), les plus célèbres étant les potiers et les artisans du cuir. C’est d’ailleurs le quartier des tanneurs qui remporte la palme du succès, depuis cette photo immortalisée par Yann Artus Bertrand avec tous ces bains de couleurs, incroyables à voir. La ville est dominée par une colline sur laquelle on peut trouver les tombeaux des rois Mérénides et observer un superbe panorama sur la vieille cité.






Bab El Boujoud




















Les tombeaux des Mérénides








Rencontre avec une bande de gamins...


Enfin bien sûr, qui dit nouvelle ville dit nouvelle belle rencontre… Cette fois, c’est en rentrant dans un magasin d’artisanat que nous avons fait la connaissance de Mustapha, partagé le thé à la menthe , et ensuite suivi jusqu’à chez lui pour faire la connaissance de Maria, sa femme, et toute sa petite famille. Finalement, le thé à la menthe s’est transformé en repas, puis en invitation à dormir sous leur toit, où plutôt sur la terrasse, à la belle étoile. Le matin, ce n’est pas avec un coq, mais avec le roucoulement des pigeons qu’élève Mustapha dans une volière sur la terrasse que nous nous sommes réveillés… Tous étaient là à observer ces curieux étrangers qui avaient squatté leur territoire… On ne remerciera jamais assez toute la famille pour leur accueil et tous les efforts déployés pour nous être agréable.


Rencontre au magasin de Mustapha


Puis chez lui...


Avec toute sa famille...


Nuit à la belle étoile...


Repas des pigeons...


Et petit déjeuner pour nous...


Dernière photo prise à Fes, la port d'une mosquée... D'après ce qu'on nous a expliqué : les 5 arcades du haut pour les 5 prières de la journée, les 3 arcades en dessous pour les 3 religions : musulmane, juive et chrétienne.



Voilà pour ce qui est de notre séjour au Maroc qui nous a bien marqué... on regrette de n'être pas arrivés plus tôt pour y rester plus longtemps... Nous devions refaire la côte méditerranéenne pour rentrer et repasser voir les pêcheurs d'Al Hoceima, malheureusement, le destin en a décidé autrement: Bigore (Pour ceux qui ne suivent pas, c'est le surnom de notre pilote automatique...) est tombé malade (donc en panne) et il nous est impossible pour le moment de faire de longue traversée de nuit. Nous avons donc commencé notre longue remontée vers la France, mais en passant par Gibraltar et la côte espagnole. Nous sommes en ce moment entre Malaga et Almeria, et nous espérons être ce week-end à Cartagena où nous devrions récupérer les pièces de rechange pour le pilote auto, et par la même occasion nos prochains visiteurs...






























































































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